8 français sur 10 trouvent intéressant de suivre leurs performances en temps réels grâce aux objets connectés

Depuis les années 2010, les objets connectés & assistants vocaux sont entrés dans nos vies, mais jusqu’à quel point ? Passé l’effet Waouh, pourront-ils impulser une nouvelle dynamique par l’usage ? Afin d’avoir une idée plus précise sur l’intérêt que les Français portent aux objets connectés et aux assistants virtuels, nous leur avons posé la question. Cette étude fait suite à la précédente édition menée en 2023, qui nous permet de mesurer l’avis des Français à travers une série de questions.

 

Maintenant passés dans notre quotidien, un intérêt qui s’étiole au global…

 

 

A leur sortie, les montres et bracelets connectés pouvaient s’appuyer sur un effet de nouveauté, incitant les individus à s’adonner à une activité sportive en vivant une expérience inédite. Cette incitation, facteur central de l’émergence des produits connectés, soutient de moins en moins le développement de la catégorie, avec 59% des répondants déclarant qu’ils incitent à faire du sport, en recul depuis 2023 de -5 pts. L’usage s’est peu à peu banalisé, faisant maintenant partie intégrante de la pratique du sport et n’incitant plus autant qu’avant.

 

Parallèlement, il s’avère que les adeptes semblent de plus en plus convaincus, sans parvenir à convaincre au-delà de cette base. Notamment en matière de sécurité, où l’intérêt pour la surveillance et le contrôle à distance du domicile progresse de + 4 pts chez les plus adeptes, mais dont la tendance au global ne décolle pas (84 % en 2024 vs. 85 % en 2023).

 

On observe ce même phénomène sur la dimension d’aide pour prendre soin des personnes âgées, qui stagne au global, mais progresse de + 3 pts chez les plus convaincus. D’où une importance de toucher les plus rétifs, qui se laisseront séduire dans la durée par l’usage.

 

Un fait marquant concerne les assistants virtuels, où seulement 49 % des répondants pensent que nous pourrons développer des liens émotionnels avec un assistant virtuel, contre 53 % en 2023. Un état d’esprit qui était plus optimiste et qui semble s’estomper avec le temps, contrebalancé par des bénéfices au quotidien qui perdurent…

 

 

 

Des bases solides cependant, laissant percevoir des pistes de croissance à travers les trackers de performance et aide au ménage

 

Les objets connectés peuvent encore s’appuyer sur les bénéfices perçus, notamment à travers les trackers de performances (santé, sportive, consommation d’énergie), progressant notamment chez les plus convaincus de +3 pts créant une dynamique au global, tendance similaire que l’on retrouve pour surveiller son état de santé et ses activités sportives (Tension, dépenses caloriques, etc).

 

Une autre dimension qui se renforce est la facilitation du quotidien, à travers l’automatisation des tâches ménagères. Aspect à ne pas négliger pour continuer à convertir le public, puisqu’on observe un intérêt d’usage chez les plus forts sympathisants qui progresse de + 3 pts en un an.

 

Un autre aspect, qui pourrait sembler gadget, et qui pourtant se place en bonne position, est le fait de retrouver des objets en leur faisant émettre un son, prenant +5 pts chez les plus adeptes, soit la plus forte progression de cette édition.

 

Les avantages perçus seront donc déterminants pour continuer à convaincre, mais la catégorie se heurte encore à un problème de taille…

 

L’enjeu de la protection de la vie privée pour briser le plafond de verre

 

Après avoir été au centre des préoccupations des années 2010, les objets connectés & assistants virtuels semblent maintenant atteindre un plafond de verre, entravés par les préoccupations des Français liées à la protection de leurs données personnelles.

 

 

Une crainte qui se veut de plus en plus prégnante, puisque seulement 57 % des répondants pensent que les objets connectés vont pouvoir garantir la confidentialité de leurs informations personnelles, soit -4 pts (vs. 2023). Tendance d’autant plus marquée sur les assistants virtuels qui atteignent 53 % (-4 pts vs 2023).

 

Il existe une réelle nécessité de rassurer sur la protection de la vie privée, un obstacle à franchir pour poursuivre l’intégration des objets connectés & assistants vocaux chez l’ensemble de la population, au risque de créer une défiance qui freinerait leur essor.

 

 

 

A cela peut aussi se mêler un effet d’attentisme, puisque 67 % des répondants déclarent que les assistants virtuels vont développer leur intelligence et leur faculté à apprendre par eux-mêmes. Pouvant pousser certains individus d’une part à attendre leurs perfectionnements et d’autres part les retours de la première génération.

 

Malgré ces craintes persistantes, les objets connectés et les assistants virtuels offrent des avantages en matière de confort et d’efficacité qui restent très appréciés par une large majorité des Français. L’engouement s’est sans doute un peu estompé avec le temps, preuve d’une maturité de cette catégorie de produits, qui pourrait connaitre une nouvelle phase de croissance en rassurant les plus récalcitrants sur la sécurité de leurs données personnelles.

 

 

Méthodologie :

Enquête en ligne réalisée du 20 mai au 31 mai 2024 auprès de 1 000 Français (internautes) de 18 ans et plus représentatifs de la population Française.

 

Interviews réalisées sur CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing)

 

A propos du Baromètre des Usages Multi-Ecrans :

A travers ce baromètre, iligo a l’ambition d’analyser la perception, les usages mais surtout l’évolution du rapport des Français aux nouvelles technologies connectées. Le premier volet, lancé en mars 2010 s’intéressait aux tablettes. iligo analyse depuis 2011 la perception, les usages et l’intérêt des Français pour les nouvelles technologies. En 2018, un nouveau volet a été instauré pour aborder les objets connectés & Assistants virtuels et qui a été réactualisé en 2023. C’est donc la 7ème édition de ce baromètre.

 

Contact :

Vous êtes intéressé(e) par cette étude et souhaitez obtenir plus d’informations ?  N’hésitez pas à nous contacter :

 

Raphaël GUILLOU raphael.guillou@iligo.fr